Gorze,
Juin 2008
Chers
Amis,
Aujourd’hui
plus que jamais dans le passé, au sein de ce monde déboussolé
et d’une société de consommation qui ne cherche qu’à
l’exploiter, l’homme est déchiré à l’intérieur
de lui-même par toutes ses passions, ses pulsions, ses envies et
désirs qui se multiplient, et à l’extérieur
par tous les faux prophètes, charlatans et gourous qui veulent
le transformer et le guider vers la Lumière.
Dans
ce contexte particulièrement vif à notre époque l’Evangile
du temps liturgique après Pâques revient d’une façon
récurrente sur le thème du « Bon Pasteur » ou
de « la brebis perdue ». Les citadins que nous sommes presque
tous ne comprennent plus ce langage qui s’adressait à des
personnes vivant du matin au soir au milieu de leurs troupeaux…C’est
à peine si nous avons vu de loin un mouton ! Il n’empêche
que sous des paroles simples que chacun peut traduire facilement, le sujet
que Jésus traite est d’une actualité brûlante,
a plus de poids que jamais et prend maintenant une radicale nouveauté.
Que veut-Il nous dire à travers l’image du « Pasteur
des brebis » ?
Que l’homme ne peut pas vivre sans guide. Comment saurait-il le
sens de la vie, où aller et par quels moyens ? Par lui-même
il en est totalement incapable ! Vient alors la question cruciale pour
tout homme : entre les mains de qui vais-je me livrer ? Quel homme peut
prétendre avoir la plénitude de la sagesse pour conduire
un autre où que ce soit ? C’est un aveugle qui conduit un
autre aveugle ! C’est à cette question fondamentale, question
de vie ou de mort, que le Christ répond aujourd’hui. Personne
d’autre que Dieu Lui-même peut conduire l’homme vers
sa destinée ultime et l’accomplissement total de ce pour
quoi il a été créé, c’est à dire
la déification, devenir dieu par grâce! Mais comment devenir
dieu sinon par Dieu ? On voit l’imposture démoniaque de tous
les entremetteurs sur le marché soi-disant spirituel de nos jours
!
L’homme cependant ne fait pas facilement confiance à l’Invisible,
il veut voir, toucher, expérimenter, et il a raison. Et voilà
que Dieu en Jésus Christ pénètre dans notre chair
et dans notre sang, on ne connaît bien que ce qu’on a dans
le sang, pour répondre à notre attente, afin que nous le
connaissions comme Lui-même nous connaît, du plus intime et
profond de nous-mêmes. Je suis le Bon Pasteur, je connais mes brebis.
Et notre vie, Il l’a vécue : si nous voulons connaître
notre itinéraire sur la terre, il suffit de lire l’Evangile,
le Christ est venu vivre parmi nous ce que chacun de nous vivra : Il est
notre Chemin, notre Vérité et notre Vie, et nul ne va à
Dieu sinon par Lui et si Lui ne l’attire.
Et l’Eglise à toutes les époques de l’Histoire
n’a d’autre but que celui-là : être au milieu
des hommes le Christ, Bon Pasteur conduisant l’humanité à
sa réalisation ultime. L’Eglise peut aussi être imposteur,
et elle ne s’est pas privé de bafouer et de trahir le Christ,
mais le miracle extraordinaire c’est que le Christ n’a pas
lié sa présence parmi nous à la sainteté des
ministres : au baptême Il nous revêt de Lui-même et
nous investit de ses énergies divines, à la confession Il
nous prend dans son étreinte comme l’Enfant Prodigue et la
brebis perdue, à chaque Eucharistie Il mélange sa chair
et son sang aux nôtres et nous sommes déjà ressuscités
avec Lui. Chaque sacrement est une illumination de notre être entier
et nous devrions vivre notre vie quotidienne dans cette atmosphère
du Berger toujours là, qui me connaît, m’aime d’un
amour fou et me conduit vers le Bonheur parfait.
Le
Christ seul est la réponse à notre nostalgie. Lui seul peut
répondre à nos soucis et inquiétudes, il n’y
a pas de problème qui ne trouve en Lui sa solution. En nous unissant
au Christ avec constance et intensité tout au long du jour, Il
nous guide et fait sentir sa Présence jusque dans les détails
minuscules. Notre pensée, notre parole, nos gestes et attitudes
ne s’ajustent à la vie qu’avec et en Lui. Se recevoir
et recevoir ainsi tout de Jésus d’instant en instant donne
au temps absurde et ennuyeux une profondeur océanique. Nous sommes
alors portés spontanément à l’action de grâce
et à la bénédiction incessantes, ce qui fait danser
la vie.
Avec
toute notre affection, à bientôt !
Père
Alphonse et Rachel
Prière
Le
Seigneur est mon Berger : je ne manquerai de rien,
Il me fait reposer dans de verts pâturages.
Il
me mène près des eaux tranquilles :
Il y restaure mon âme.
Il me conduit dans les chemins de la justice,
pour l’honneur de son Nom.
Quand je marche dans l’ombre de la mort,
je ne crains aucun mal car Tu es avec moi :
ta houlette, ton bâton me rassurent.
Tu dresses devant moi une table face à mes adversaires,
Tu oins d’huile ma tête et ma coupe déborde.
Ta
miséricorde m’accompagnera tous les jours de ma vie,
j’habiterai pour de longs jours la maison du Seigneur.
Psaume
23
Jésus-Christ
est l’incarnation du Maître éternel. Il réunit
en Lui d’une façon absolument unique tous les traits
qui caractérisent le vrai Maître à travers les
temps et les pays. Le moment est venu de renouer avec cette grande
Tradition du christianisme primitif, de redécouvrir son trésor
enfoui de la connaissance initiatique et la sagesse expérimentale.
En
Jésus-Christ, Dieu cherche l’homme, mais l’homme
hélas, ne l’a pas toujours entendu ainsi !
Il
est certain que pour le vrai disciple, décidé coûte
que coûte à avancer sur le Chemin, et à servir
la Vie, la vie elle-même peut devenir son Maître et chaque
situation du quotidien être un test ! Ainsi déjà
sa manière d’être dans son corps et de se mouvoir,
son attitude dans le moment présent, tous les hauts et les
bas de son existence, les rencontres, les imprévus de la vie
et les coups du destin, les banalités comme les grandes choses,
il n’y a pas d’instant ni d’occasion à travers
lesquelles on ne puisse pas entendre la voix du Maître intérieur
ou vivre devant son regard.
(Dialogue
sur le chemin initiatique, Alphonse Goettmann & Graf Dürckheim)
Sessions
en cours à Béthanie
Le
29 Juin : Pèlerinage
à Saint Thiébault. Liturgie épiscopale,
prière de guérison, onction des malades le matin. Agapes
fraternelles et animations festives l’après-midi : chants,
danses, exposition artistique.
Du
4 au 9 Juillet : «
Méditation et Sagesse du Corps ».
Apprentissage d’un outil pour faire de sa vie un Chemin de
transformation. Cliquer
pour en savoir plus.
Du
1er au 3 août : «
Une thérapie
divine : le pardon ». Pas de guérison ni de mort sereine
sans le pardon. Son refus est une massive autodestruction.
Cliquer pour en savoir plus.
Du
8 au 10 août : «
Guérison des maladies
de l’âme ». Quelles sont les chaînes qui
font de ma vie une prison et comment m’en libérer. Cliquer
pour en savoir plus.
Informations
Nous
attirons votre attention particulière sur la fête de Saint
Thiébault le 29 juin sous la présidence de Mgr Grégoire,
évêque de l’Eglise orthodoxe des Gaules. Ce sera une
rencontre fraternelle…
***
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GORZE
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