Le
changement universel commence dans le coeur de chacun. C’est ce
qu’on appelle « Eglise ».
L’Eglise n’est pas « un machin socio-politique »,
cette « chose » que la plupart d’entre nous ont rejetée,
parce qu’elle est due à la corruption des hommes. Nous
parlons de l’Eglise mystique, cette « communion d’amour
», à laquelle chaque homme est appelé à s’éveiller.
C’est cette Eglise que l’Esprit Saint a fondée le
jour de la Pentecôte comme son champ d’action spécifique,
alors même qu’Il souffle, bien sûr, dans toutes les
Traditions de l’humanité. L’Eglise est donc le lieu,
pour nous, où l’homme devient homme : elle est une matrice,
le lieu de la véritable naissance de l’homme et de son
accomplissement.
Par l’Esprit Saint nous entrons dans l’amour du Père
et du Fils. Grâce à l’Esprit, nous sentons tout le
feu de l’amour du Père envers son Fils et envers nous.
L’Esprit est le Feu qui rayonne du Fils devenu notre Frère,
le Feu qui brûle en nous en devenant notre propre amour filial
pour le Père. Par le Saint Esprit nous nous sentons unis en Christ
et orientés vers le Père. C’est ainsi que nous formons
l’Eglise et faisons pénétrer la vie de la Divine
Trinité dans l’histoire des hommes !
Il n’y a de vraie vie, de vraie joie que dans la communion avec
le Christ et en Lui, c'est-à-dire dans l’Eglise. En nous
donnant le Saint Esprit, le Christ nous ouvre à cette vie trinitaire,
notre âme devient transparente, elle voit le Fils et le Père,
et fait rayonner la Présence de Dieu dans chacune de nos relations.
Chaque relation est une « épiphanie », une manifestation
de cette mystérieuse Présence. Sans l’Esprit nous
restons étrangers à Dieu et à l’autre. Et
cette vie-là est toujours un rapport de force entre les êtres,
qui ne cessent alors de se juger et de s’exclure. La communion
des personnes est la seule voie qui transforme radicalement le monde.
Pour toutes ces raisons, le temps après la Pentecôte est
celui du Chemin de l’homme vers Dieu, celui où le Saint
Esprit fait de l’homme un buisson ardent, le remplissant de la
lumière du Christ. Les Pères disent que sa Présence
est en nous comme le feu dans le fer, une fusion totale sans confusion.
Dieu cesse d’être une idée ou, plutôt, l’idée
est transpercée par la sensation même de cette Présence
ineffable. La prière elle-même cesse d’être
des mots, elle devient la prise de conscience sentie, la sensation du
contact immédiat avec Dieu, un frémissement sacré.
Expérience de la joie, de la gratitude, de l’amour, de
l’humilité…et de tous les fruits de l’Esprit
(Gal.5,22).
Cette prière n’est rien d’autre que notre désir
profond. Lorsque nous communions à ce désir, nous sommes
en prière permanente, car ce désir est toujours là,
dans la profondeur de notre coeur. C’est la suprême inhabitation
réciproque des deux consciences, la nôtre et celle de Dieu.
L’infini de Dieu devient propre à l’homme. Sur le
visage de l’homme on peut lire désormais le rayonnement
de la Face de Dieu…
Nous vous souhaitons de découvrir cette sensation du Divin en
vous et de devenir des vrais contemplatifs dans la rencontre de l’autre…
Avec toute notre affection, et à bientôt
Père
Alphonse et Rachel
Texte
d'un Père à méditer :
Leur
vie, leur joie, leur fête sont le Christ, Lumière de la
Lumière du Père.
Un
tel homme se réjouit à toute heure de la contemplation
de son âme, il s’émerveille de la beauté qu’il
y voit, cent fois plus lumineuse que la splendeur solaire.
C’est
là le Royaume de Dieu caché au-dedans de nous. De cette
conscience naît l’amour…
Et
quand on ne supporte plus l’incandescence de ce feu intérieur,
vaincu par la joie,
il arrive qu’on soit obliger de crier…
Saint
Isaac le Syrien (IV° siècle)
Prière
pour le quotidien après la Pentecôte
Seigneur
, dans le silence de ce jour naissant
Je viens Te demander la paix, la sagesse, la force.
Je
veux regarder aujourd’hui le monde
avec des yeux remplis d’amour,
être patient, compréhensif, doux et sage.
Voir
au-delà des apparences tes enfants
comme Tu les vois Toi-même
et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme
mes oreilles à toute calomnie,
garde ma langue de toute malveillance,
que seules les pensées qui bénissent
demeurent en mon esprit.
Que
je sois si bienveillant et si joyeux
que tous ceux qui m’approchent
sentent ta présence.
Revêts-moi
de ta bonté, Seigneur,
et qu’au long de ce jour je Te révèle.
Amen.
Sessions
en cours à Béthanie
·
Les
12 et 13 juin aura lieu un week-end sur le thème : « Du
psychologique à l’ontologique ». Alphonse et Rachel
le traiteront à partir de l’œuvre de Graf Dürckheim.
Les exposés seront accompagnés d’exercices pour
une sagesse du corps.+
info
·
La
session sur le couple du 18 au 20 juin est ouverte à tous, y
compris aux célibataires. L’amour est le chemin mystique
par excellence, où l’homme et la femme épousent
le féminin de leur être pour accomplir leur destinée.+
info
Nous
accueillons à nouveau avec grande joie Abba Thomas, un Père
du Désert d’Egypte devenu évêque. Ce week-end
des 26 et 27 juin nous permettra de vivre à son contact rayonnant
et d’approfondir avec lui la connaissance de l’antique tradition.+
info
Informations
Par
impossibilité majeure notre guide en Terre Sainte ne peut nous
accompagner. Le pèlerinage n’aura donc pas lieu. Selon
un désir déjà ancien, nous proposons à ceux
qui le désirent de nous rendre à Avila, Alba de Tormes,
Tolède, Ségovie… sur les pas de sainte Thérèse
et de saint Jean de la Croix.
Dates probables : entre le 19 et le 29 juillet.
Se renseigner rapidement à Béthanie !…
Pour
nos lecteurs intéressés qui habitent Lyon et ses environs,
une liturgie orthodoxe sera célébrée par le Père
Alphonse le 6 juillet, à 19 heures, en la Chapelle Sainte Monique
35, rue Jacquard 69004 Lyon (Croix Rousse).
Rachel animera le chœur avec quelques autres membres de la communauté
de Béthanie. Dans la joie de vous rencontrer pour cette célébration
suivie d’agapes fraternelles !
Renseignements : JF FERRY 04 78 34 51 65