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La joie de la Théophanie

Saint Jean de Saint-Denis, disait :


"Entourons nous de joie la Théophanie!"


… et il soupirait parce que l’occident chrétien accorde très peu de place à cette grande fête. C’est, disait-il, le couronnement de Noël comme Pâques est le couronnement de la Semaine Sainte, du vendredi-saint. Dans Noël comme dans la semaine sainte, c’est l’abnégation de Dieu qui est célébrée. Dans la crèche, l’enfant-Dieu est dans des langes comme dans un linceul, le bois de la crèche est déjà le bois de la croix, c’est un Dieu aux apparences d’impuissance, un petit enfant, un agneau immolé.


 Par contre, dans la Théophanie comme dans la Résurrection, le Christ éclate en gloire, c’est un Dieu victorieux qui se manifeste. Les cieux s’ouvrent, dit l’Evangile, et saint Jean-Baptiste voit l’Esprit Saint descendre sur Lui et il entend la voix du Père : manifestation glorieuse, grandiose de la divinité.


 Abnégation d’un côté, gloire de l’autre. Le rythme liturgique, rythme intérieur de notre vie, s’il s’arrête sur l’Enfant-Jésus dans la crèche ou sur le crucifié est un rythme incomplet, nous dit saint Jean de Saint-Denis. Si l’on expire, il faut aussi inspirer. Noël appelle la Théophanie comme la crucifixion appelle la Résurrection. Cela est rythme, à la fois liturgique et spirituel.


RDV dimanche 7 janvier à 10h30 pour les laudes et la liturgie de la théophanie, suivies des agapes fraternelles (repas partagé tiré du sac)





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