"Comment je vais expliquer ça ?.. Il y a eu, je ne dirais pas un miracle, mais j'ai reçu… une grâce. "
Subjuguée par les lumières d'un printemps, Denise commence des cours d'aquarelle. Mais pendant son apprentissage, elle est puissamment appelée à peindre une icône. C'est comme ça qu'elle assiste aux sessions d'Agnès Glichicht à Béthanie.
Cependant, l'écriture de sa deuxième icône sera marquée par la double fracture de son poignet gauche, qui l'amènera à vivre une grâce particulière.
Elle raconte:
"Comment je vais expliquer ça ?.. Il y a eu, je ne dirais pas un miracle, mais j'ai reçu… une grâce. j'avais fini le Christ, la première icône, et j'étais allée faire une retraite de la prière contemplative chez les dominicains, avec mon mari qui a dû m'emmener parce que je pouvais pas me coucher seule, je pouvais pas m'habiller seule… J'étais là avec mon bras dans le plâtre à suivre pendant 5 jours cette session de méditation et prière silencieuse, avec des montées, des descentes…
Un jour j'ai eu beaucoup de révolte, pourquoi ma main, pourquoi, pourquoi, pourquoi… Et des pleurs. Et je me suis dit « il faut que je m'abandonne… Enfin, c’est pas sa
ns raison… ». Et il est monté dans mon esprit mon icône du Christ enseignant (Celle qu’elle venait de terminer NDLR). Dans la salle de méditation, il y avait aussi ce même Christ, le même que j'ai chez moi en plus grand, que j'avais vu sans voir.
A la fin de la séance de méditation, je me suis présentée devant cette icône, et ça a été un choc, parce que je me suis vue en miroir. Ce bandeau qu’à le Christ sur le coté, Sa main qui sort du manteau, c'était moi avec mon plâtre. Ca m'a bouleversé à un point que je ne pourrais pas dire, et je me suis dis après « mais t'es parano Denise, tu peux pas te voir dans le Christ » donc je suis allé voir père Xavier, le frère dominicain qui nous suivait pendant la session, et il m’a confirmé que c'était une grâce. A ce moment-là, je savais pourquoi j'avais cassé mon poignet et ce que je faisais avec mon bras… Ca a été une révélation"
Denise a terminé son icône de la Vierge, après celle du Christ, lors de la dernière session de la Toussaint 2022. 3 sessions, 10 jours de travail en tout.
"Quand je vais peindre, je suis dans mon monde à moi, dans mon intérieur à moi, et celui de l'icône, d'autant plus parce que je ne parle pas, il y a tout l'environnement de Béthanie, les offices, je trouve que je suis privilégiée de pouvoir aller sur ce chemin là."
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